Les samedis de la pensée permettent de faire dialoguer geste artistique et théorie de penseurs.
En écho aux représentations de la création Rhinocéros, Guillaume Cayet convie artiste et chercheurs pour questionner les thématiques soulevées par le spectacle.
Samedi 27 janvier 2024 de 17h à 18h30
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Rhinocéros, sera joué du →
Le quotidien sans histoire d’une petite ville de province est bouleversé par l’intrusion intempestive d’un Rhinocéros, en pleine rue. Chacun tente d’expliquer cet évènement incongru quand un mal étrange frappe un à un les habitants de la ville qui se transforment inexorablement en pachydermes. Rapidement l’espace vital se réduit et les règnes s’inversent, ne laissant qu’un dernier homme, survivant au milieu de la fièvre qui anime le monde.
La rhinocérite est-elle une maladie contre laquelle on ne peut rien ? Se contamine-t-on par mimétisme ? Quel est le degré de responsabilité de celui qui succombe ?
Écrite en écho à la montée du nazisme, la pièce de Ionesco sonde les phénomènes de propagation des idéologies totalitaires et nous invite à nous demander ce que nous apprenons des expériences du passé.
En 1964, Ionesco écrivait : « Rhinocéros est une pièce contre les hystéries collectives et les épidémies qui se cachent sous le couvert de la raison et des idées ». C’est une "farce terrible" où le rire fait place à une étrange inquiétude ; la scène tremble, s'écroule, les personnages se transforment, le langage lui-même nous entraîne dans des métamorphoses délirantes ; tout semble pouvoir advenir. Monter cette pièce aujourd'hui c'est démarrer un dialogue avec l'histoire et mettre en crise l'inexorable chemin qui nous pousse à récidiver, éternellement aveugles à nous-mêmes. Déployant de nombreuses figures en céramique, Bérangère Vantusso livrera une nouvelle adaptation de cette pièce emblématique du théâtre de l'absurde.
Une pièce burlesque qui déconstruit les mécanismes de propagation des idéologies et tend un miroir suffisamment déformant pour que nous puissions y réfléchir.
Le dispositif scénique est un imposant empilement de cubes en céramique en perpétuelle métamorphose. Une surmarionnette inquiétante, précaire et envahissante, dans laquelle les 6 acteurs viennent puiser comme dan sun immense théâtre d’objets “simple et grotesque” ainsi que l’aimait Ionesco.
Mise en scène: Bérangère Vantusso
Adaptation et dramaturgie: Nicolas Doutey
Avec : Boris Alestchenkoff, Simon Anglès, Thomas Cordeiro, Hugues De la Salle, Tamara Lipszyc, Maïka Radigalès
Production : Cie Trois-6ix-trente, en collaboration avec Formart
Coproduction et résidence : Théâtre de la Manufacture – CDN de Nancy-Lorraine, Studio théâtre de Vitry, Théâtre Jean Vilar de Vitry
Coproduction : Théâtre Olympia - CDN de Tours, Maison de la Culture d’Amiens – Pôle européen de création et de production, Le Carreau Scène nationale de Forbach, Théâtre Joliette - Scène conventionnée art et création expressions et écritures contemporaines – Marseille
Avec le soutien de Malakoff scène nationale.
Bérangère Vantusso est artiste associée du Théâtre de la Manufacture CDN de Nancy
La Cie Trois-6ix-Trente est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication – Direction Régionale des Affaires Culturelles Grand Est