Depuis plus de 20 ans, Olivier de Sagazan développe une pratique hybride qui intègre la peinture, la photographie, la sculpture et la performance pour créer une oeuvre existentialiste. Son travail tente de faire parler le corps, de faire surgir le côté précieux de la vie et s’appuie sur des fondements philosophiques, littéraires et artistiques articulés par Artaud, Beckett et Bacon.
Transfiguration est l’histoire d’un échec. L’incapacité d’un peintre-sculpteur de donner vie à son oeuvre. Dans un geste désespéré, le peintre va sous la peinture d’argile pour devenir une sculpture vivante.
Son corps devient une toile et le peintre un danseur.
Dans cette performance, l’artiste se construit par couches d’argile successives un autre visage, pour transformer, défigurer et démonter sa propre figure. À la fois inquiétante, troublante et profondément émouvante, cette performance plastique renverse de façon spectaculaire l’existence d’un personnage, un employé de bureau sans histoire, et révèle un homme bestial qui cherche éperdument à comprendre sa vraie nature.
Olivier de Sagazan est né au Congo en 1959. Après des études de biologie, il se consacre à la peinture et à la sculpture. Tout son travail est une mise en tension du ” primitif ” et du cyborg, sorte de retour à la question de Spinoza ” Que peut un corps ? “.